Université d’été Montréal « Penser les inégalités »

Université d’été Montréal, du 16 au 21 juin 2011 : {Penser les
inégalités.}

Une initiative conjointe des départements de sociologie de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Montréal dans le cadre du Réseau international des écoles doctorales de l’AISLF et de l’AUF.

Dans le cadre du Réseau international des écoles doctorales de sociologie/sciences sociales entièrement ou partiellement de langue française, les départements de sociologie de l’Université du Québec à Montréal et de l’Université de Montréal organisent conjointement la seconde école doctorale d’été intitulée « Penser les inégalités » qui se déroulera du jeudi 16 juin au mardi 21 juin 2011. Durant une semaine, les doctorants auront la possibilité d’assister à des conférences, de participer à des modules de formation et de présenter leurs communications lors d’ateliers.

Le thème des inégalités est ici conçu comme un angle d’analyse transversal favorisant l’intégration et le dialogue entre différents courants théoriques et méthodologiques. De fait, les inégalités sont au cœur de la sociologie comme objet de préoccupation, d’observation, et de théorisation. Elles peuvent être envisagées de multiples façons, bien qu’elles rendent toujours compte d’un déséquilibre matériel et/ou symbolique parmi les membres d’une société.

Ainsi, les inégalités peuvent être observées par l’analyse de diverses réalités sociales qui participent de leur reproduction ; on peut noter, par exemple, la distribution asymétrique du revenu, de la division du travail, des dispositifs de soin de santé, de l’occupation de l’espace, de l’accès aux services et aux loisirs, etc. Ce type d’étude fait généralement appel à la mesure, à la quantification et à la catégorisation. La notion de trajectoire peut notamment rendre compte des phénomènes de mobilité, de carrière, de transition qui contribuent à accroître les inégalités de conditions de vie. Elle permet également d’éclairer les stratégies mises en œuvre par les acteurs pour contourner, instrumentaliser ou « renverser » certaines des conditions inégalitaires d’existence.

À l’arrière-plan des inégalités, il faut alors rechercher les rapports sociaux en cause, pour l’essentiel des rapports de pouvoir et de sens. Des rapports de pouvoir, producteurs de divisions et de hiérarchisations sociales, liées notamment à la classe sociale, au genre, à l’âge, à l’ethnicité, en considérant bien sûr l’intersectionnalité de ces formes d’inégalités. L’étude des inégalités peut conséquemment se faire en abordant leur origine sociale et culturelle aussi bien que géographique (rapports d’inégalité et d’exploitation Nord/Sud). Des rapports de sens aussi, en termes de justifications, de catégorisations valorisantes ou stigmatisantes, de préjugés stéréotypiques sous-jacents aux rapports inégalitaires locaux, nationaux ou internationaux. En particulier, une tendance à projeter sur les personnes et les groupes sociaux la responsabilité de leurs conditions, y compris sur les nations et leurs gouvernements, semble persister, voire s’accentuer, cette responsabilité étant le plus souvent naturalisée et retranscrite dans le langage de la compétence ou de la capacité versus la déficience, le manque de volonté ou l’impouvoir.

Ainsi, afin de réfléchir ensemble à cette vaste question des inégalités, le Rédoc suggère d’aborder ce thème par l’intermédiaire de quatre axes qui constituent des portes d’entrée thématiques permettant un dialogue entre différents courants sociologiques :

1-Intersectionnalité et diversité sociale ;
2-Normes, savoir et pouvoir ;
3-Globalisation ;
4-Politique, intervention et action publique.

Inscriptions :
http://www3.unil.ch/wpmu/redoc/universite-dete-montreal-2011/pour-sinscrire/

Pré-programme de l’université d’été Montréal :
http://www3.unil.ch/wpmu/redoc/files/2010/11/Pr%C3%A9-programme_uni-%C3%A9t%C3%A9-Montreal1.pdf

(Source : http://www3.unil.ch/wpmu/redoc/universite-dete-montreal-2011/)