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Séminaire Mardi de 4D « La vitesse est-elle durable ? »

Mardi de 4D
La vitesse est elle durable ?
Un autre rapport au territoire…

La vitesse est une grandeur qui mesure le rapport d’une évolution au temps, et pour un mouvement, le rapport de la distance parcourue au temps écoulé. Nous avons aujourd’hui cette sensation de toujours foncer, de ne pouvoir cesser de courir, ne serait ce qu’une seconde. Une impression imposée par le rythme de nos sociétés modernes, où technologies et mobilité confèrent à notre espace-temps cette impression de rétrécissement. Où l’immédiateté nous amène à ignorer la complexité. Où la vitesse devient la variable d’ajustement de notre rapport au territoire. Mais ne pourrait-on repenser le temps et son accélération pour que cette question prenne un autre sens politique et social ?

De nombreuses réflexions sur les rapports entre modernité, temps et conséquences sociales et écologiques de l’accélération ont lieu. Signe du poids omniprésent de cette vitesse dans nos sociétés. La possibilité de se déplacer plus facilement a bouleversé la géographie humaine préexistant à toutes les échelles géographiques. Mondialisation, métropolisation et éclatement urbain sont les conséquences de ce bouleversement qui présente des avantages comme des inconvénients dans les trois champs économique, social et environnemental dont il n’est pas certain que le bilan soit positif (en matière de consommation énergétique, par exemple). Ce préalable permet d’imaginer des politiques d’accompagnement différentes pour corriger certains des méfaits d’un excès dans la facilité de se déplacer. Parallèlement, les nouveaux modes de communication nous permettent de quelque endroit sur la planète de ressentir les mêmes émotions, de se conforter dans des opinions standardisées, ou s’enliser dans des inquiétudes communes. L’accélération des rythmes de la vie n’est en effet pas sans conséquence sur notre façon de faire société, de vivre ensemble et d’appréhender l’avenir. Mille et un exemples nous démontrent concrètement que cette accélération, loin d’être apolitique, pose une question essentiellement démocratique. En témoigne le mouvement des « slow cities » dans cette période d’une vision frileuse du futur, comment recréer un lien entre les citoyens et le territoire et dépasser une vitesse, qui lorsqu’elle n’est plus maîtrisable et maîtrisée, provoque une urgence déstabilisatrice ?

Avec

– Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’Environnement. Auteur de « La dictature de l’immédiateté – Sortir du Présentialisme », 2010 Les fossoyeurs de l’écologie au chevet de la planète », 2011

– Charlotte Mathivet, Habitat International Coalition (HIC)

-Marc Wiel, urbaniste. Il mène des recherches sur l’urbanisme, et plus particulièrement sur les rapports entre transport et l’aménagement. Auteur de Grand Paris : un conflit né de la décentralisation, 2011 – Étalement urbain et mobilité, 2010

Animé par Michel Mousel, fondateur de 4D et par Vaia Tuuhia, déléguée générale de 4D

Pour toute information complémentaire, consulter le site Internet de l’association : http://www.association4d.org

Date et lieu :
Mardi 22 novembre 2011 à 17h30
A la Salle des Fêtes de la Mairie du 10ème arrondissement
72, rue du Fbg Saint-Martin, 75 010 Paris
Métro Château d’eau