Cher.e.s abonné.e.s du LADYSS,
L’année universitaire touche à sa fin et il est temps de prendre une pause bien méritée.
Au nom de l’équipe de direction du LADYSS, je souhaite à chacun.e de vous de très bonnes vacances d’été. Que ce temps de repos soit pour vous une occasion de vous ressourcer, de vous détendre et de profiter de moments précieux avec vos proches.
Nous tenons à vous remercier pour vos contributions à la lettre d’information. Grâce à votre travail et à votre engagement, nous pouvons faire briller le LADYSS au-delà de ses murs et partager nos réussites et projets avec un public plus large.
La lettre d’information du LADYSS fera une pause estivale et reprendra en septembre avec de nouvelles actualités.
Nous avons hâte de vous retrouver reposé.e.s et plein.e.s d’énergie pour une nouvelle année pleine de défis !
En attendant, profitez bien de votre été, prenez soin de vous et revenez-nous en pleine forme.
Très bel été à toutes et tous !
L’équipe de rédaction.
Olivia Gardella est ingénieure d’études en CDD d’un an dans le cadre du WP2 de l’ANR GARLAND avec Ségolène Darly et Mathilde Riboulot Chetrit.
GARLAND, porté par Emmanuelle Baudry, professeur des Universités (laboratoire ESE, université Paris-Saclay), est un projet de recherche pluridisciplinaire (écologie, sociologie et géographie) financé par l’ANR qui se penche sur les moteurs et les obstacles pour une meilleure gestion de la biodiversité dans les jardins privés. Le but ultime est d’étudier les possibilités de conservation de la biodiversité offertes par les socio-écosystèmes des jardins périurbains.
L’objectif global du projet GARLAND est de comprendre comment la biodiversité dans les jardins périurbains est influencée par les interactions entre l’environnement écologique et les activités humaines à deux échelles, le jardin individuel et la ville, afin de construire une compréhension globale du socio-écosystème des jardins dans les zones périurbaines, ce qui permettra potentiellement d’identifier des leviers pour augmenter la biodiversité dans ces jardins.
Le projet utilise des données quantitatives et qualitatives qui seront intégrées à l’aide de méthodes mixtes. Le processus de collecte de données est divisé en trois modules de travail. WP1 se concentre sur le rôle de la réglementation locale sur la présence et la taille des jardins, WP2 examine la relation entre les ménages et leurs jardins, et WP3 étudie la biodiversité présente dans les jardins.
L’Umr Sadapt (Inrae) et le laboratoire ESE (université Paris Saclay) sont les deux autres partenaires du projet GARLAND.
Quelles sont les thématiques de recherche sur lesquelles vous travaillez ?
Mon travail de recherche se positionne en biogéographie. Je m’intéresse aux facteurs structurant la biodiversité dans les espaces sous forte influence anthropique, et en particulier dans les milieux urbains. En intégrant les principes de l’écologie du paysage, j’étudie l’influence de la composition et la configuration du paysage sur la composition des plantes et des pollinisateurs en lien avec leur capacité de dispersion (pluie de graines pour les plantes et mobilité pour pollinisateurs). Parallèlement, je complète cette lecture en m’intéressant aux relations citadin.e.s/nature en intégrant notamment l’évolution des usages et des pratiques de gestion des espaces verts urbains dans mon cadre d’analyses. Ces évolutions traduisent des changements de perceptions devant être prise en compte pour réfléchir à la conservation de la biodiversité en ville.
Ainsi, Ma question de recherche principale s’articule autour de trois axes :
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Actuellement, je travail sur la rédaction d’un article intitulé « How urban dwellers’ perceptions and practices of biodiversity have evolved between 2010 and 2023 » en lien avec des collègues du LADYSS. Cette article décrit l’évolution du lien entre parisiens et nature selon trois volets :
A quoi souhaitez-vous contribuer avec vos recherches ?
Décrire l’ensemble des processus impliquer dans la structuration de la biodiversité sans omettre les facteurs sociaux est essentielle à mes yeux pour réfléchir aux leviers d’action pour une conservation de la biodiversité intégrative, évitant la stratégie de la nature sous cloche. Je souhaiterai donc que mes travaux contribuent aux réflexions à la mise en place de politique publique ou d’aménagement profitable pour la biodiversité et pour l’humain.
Quelle est votre formation ?
Je suis de formation écologue/géographe :
Après une licence de science du vivant à Paris 7 Diderot obtenue en 2018, j’ai poursuivi dans le master Espace et Milieux : Territoires Ecologiques. Suite à ce master et à mon stage de fin d’étude réalisé dans l’UMR LIVE de l’université de Strasbourg en 2020, j’ai poursuivi en doctorat dans l’UMR BAGAP à l’institut Agro d’Angers que j’ai obtenue en 2023.
Quelles sont les thématiques de recherche sur lesquelles vous travaillez ?
Les recherches que je mène s’inscrivent dans deux thématiques principales. La première concerne les réponses des hydrosystèmes fluviaux et lacustres aux impacts anthropiques et au forçage climatique, durant l’Holocène et l’Anthropocène. La seconde porte sur les dynamiques des socio-écosystèmes dans les zones humides, sur la longue durée : anthropisation, ressources (eau & sols), risques, patrimoines (naturels & archéologiques). Pour cela, je développe des approches systémiques, interdisciplinaires et multiscalaires, en mobilisant essentiellement les concepts, les méthodes et les outils de l’hydrogéomorphologie fluviale et de la géoarchéologie alluviale et agraire. Mes recherches reposent sur l’étude de terrains variés sur les plans biophysiques et sociétaux, situés en régions tropicales, tempérée et méditerranéenne.
Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?
Mes recherches actuelles portent sur des terrains situés en régions tropicales mésoaméricaine (Basses Terres Mayas, Guatemala) et africaine (bassin versant de l’Omo en Ethiopie), ainsi qu’en région tempérée d’Europe de l’ouest (bassin versant de la Loire, France). Elles s’inscrivent dans les projets suivants.
A quoi souhaitez-vous contribuer avec vos recherches ?
J’ai posé l’hypothèse que l’évolution de la recherche scientifique, visant le renforcement de la connaissance fondamentale et de la gestion des dynamiques socio-environnementales actuelles et futures, ne pourrait pas se passer des approches systémiques, interdisciplinaires et multiscalaires, inscrivant ces dynamiques dans une trajectoire à long terme, de l’environnement, des sociétés et de leurs interactions (HDR, Castanet 2022). D’une part, ces dynamiques ont débuté bien avant le milieu du XXe ou du XIXe s. CE et même, avant les périodes historiques. D’autre part, leurs trajectoires sur la longue durée nous renseignent sur leurs évolutions à divers pas de temps et leur analyse peut contribuer à des retours d’expérience, ainsi qu’à la conception d’alternatives, dans les domaines socio-environnementaux (dont les relations nature-sociétés). Mes recherches sont donc consacrées à l’analyse des trajectoires des hydrosystèmes et des socio-écosystèmes aux temps de l’Holocène et de l’Anthropocène. Elles visent la caractérisation et la gestion des dynamiques des milieux, des ressources (eau et sol), des risques et des patrimoines (naturels et archéologiques). Les hydrosystèmes fluviaux et limnologiques font paysages, ressources et risques dans les bassins versants et les territoires. La caractérisation de leurs trajectoires est nécessaire à la compréhension de leurs réponses aux forçages anthropiques et climatiques et ainsi, à l’amélioration des connaissances et gestions des ressources et des risques. Les socio-écosystèmes, objets complexes composés de modèles biophysiques et sociétaux et de leurs interactions (hybrides Nature-Culture), permettent quant à eux d’analyser la diversité des interactions socio-environnementales, dans les territoires actuels et passés. L’étude de leurs trajectoires fournit ainsi des éléments de réponses, souvent les plus intégrés et opérants, aux questions d’environnement posées par les sociétés actuelles.
Quelle est votre formation ?
Préalablement à mes activités d’enseignement et de recherche à l’Université, j’ai enseigné durant trois ans dans le secondaire, comme professeur agrégé de Sciences de la Vie et de la Terre (obtenue en 2000), au sein de l’académie de Créteil (au collège, en 2001-2002 et en 2002-2003) et de l’académie de Bordeaux (au Lycée, en 2000-2001). J’avais suivi une formation initiale à l’Université Bordeaux 1, en Deug, Licence et Maitrise, de 1995 à 1999. Mon expérience de l’enseignement et de la recherche à l’Université repose sur un exercice de 20 années (2004-2024). J’ai débuté comme doctorant allocataire moniteur pendant 3 années, à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (de 2004/2005 à 2006/2007, à l’UMR 7041 ARSCAN et l’UMR 8591 LGP). J’ai été ATER durant 3 ans [1 an à l’Université Bordeaux 1 (2006/2007, à l’UMR 5805 EPOC) puis 2 ans à l’Université Paris Sorbonne Paris 4 (2007/2008 et 2008/2009, à l’UMR 8085 ENEC)]. J’ai soutenu ma thèse de doctorat en Archéologies environnementales (Géoarchéologie) à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne en décembre 2008, thèse intitulée « La Loire en val d’Orléans. Dynamiques fluviales et socio-environnementales durant les derniers 30 000 ans : de l’hydrosystème à l’anthroposystème » [Jury : G. Arnaud-Fassetta, J.-P. Bravard (Rapp.), J. Burnouf (dir. Paris 1), N. Carcaud, M. Garcin (co-dir BRGM), J.-J. Macaire (Présid.), J. Vandenbergue (Rapp.)]. Depuis 2009, je suis Maitre de Conférences en Géographie Physique et Environnement, au Département de Géographie (UFR eriTES) de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, membre de l’UMR 8591 LGP et membre associé à l’UMR 7533 LADYSS. J’ai soutenu ma thèse d’Habilitation à Diriger des Recherches en Géographie, à l’Université Paris Cité en décembre 2022, HDR intitulée « Les trajectoires des hydrosystèmes et des socio-écosystèmes, des prémices de l’Anthropocène à aujourd’hui : contributions de l’hydrogéomorphologie et de la géoarchéologie en zones tempérée, méditerranéenne et intertropicale » [Jury : L. Lespez (Présid.), T. Beach (Rapp.), C. Petit (Rapp.), G. Arnaud-Fassetta (Garant), M. Fort, E. Gautier, J. Jacob, S. Servain]. Lauréat du concours lors de la campagne d’emploi synchronisée 2024, je suis nommé Professeur des Universités en Géographie Physique et Environnement, au département de Géographie de l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et à l’UMR 7533 LADYSS, au 1er septembre 2024.
Vous trouverez ci-dessous les communications des participant.e.s. déposées dans HAL.
Alexandre Marsaud. Ce que la crise écologique fait à l’activité naturaliste professionnelle : étude des pratiques naturalistes et des registres d’action. Doctoriales du LADYSS, LADYSS, Jun 2024, Saint -Denis, France. ⟨hal-04609199⟩
Alberto Gabino Martinez Hernandez. The foundations of global value chains and environmental sustainability in Mexico.. Doctoriales du LADYSS, LADYSS, Jun 2024, Saint -Denis, Université Paris 8, France. ⟨hal-04614300⟩
Jean-Robert Nshokano Mweze. Émergence et Réémergence du Risque d’inondation et risques hydrologiques au cœur des défis d’aménagement dans la région de Bukavu : entre facteurs de vulnérabilité des populations et mutations socio-spatiales. Doctoriales du LADYSS, LADYSS, Jun 2024, Saint -Denis, France. ⟨hal-04614346⟩
Maëlle Schneider. Sensibilisation au vivant en contexte scolaire et participation active à une prise en charge de la biodiversité. Doctoriales du LADYSS, LADYSS, Jun 2024, Saint -Denis, Université Paris 8, France. ⟨hal-04622200⟩
Gruet Brice, Grésillon Étienne et Sajaloli Bertrand, « La place du sacré dans la fabrique des territoires contemporains : un impensé spatial agissant ? », Annales de géographie, 3 juin 2024. URL : https://shs.hal.science/halshs-04603455.
L’intégralité du numéro est accessible sur le portail Cairn via le bouquet de revues de votre université de tutelle ou via le CNRS : https://www.cairn.info/revue-annales-de-geographie-2024-2-page-5.htm?ref=doi
Vient de paraître en Albanie et en albanais l’ouvrage « Zbulimi i Erosit në Antikitet. (Një arkeologji e dashurisë) ». Trad. en français : La découverte de l’Eros à l’époque antique. (Une archéologie de l’amour). (297 pages).
L’auteur, Artan Fuga est professeur à l’Université de Tirana, (Albanie) membre de l’Académie des Sciences en République d’Albanie, chercheur associé au laboratoire LADYSS, CNRS (France).
Dans cet ouvrage l’auteur analyse en détails les propos tenus durant un diner d’amis en Grèce Antique, en présence du plus grand philosophe grec de l’Antiquité, Socrate, échangés entre les participants, tous, d’éminents intellectuels athéniens. Cette conversation entre ces esprits libres et grands penseurs de l’époque antique nous est transmise par l’ouvrage fondamental de Platon, Le Banquet. Artan Fuga entreprend un examen analytique des positions prises par chaque communiquant, surtout celles de Socrate, tout en essayant de les mettre en comparaison avec les grandes orientations philosophiques de la civilisation grecque et en cherchant des points de contact et des dissimilitudes par rapport aux réflexions sur l’amour, la famille, l’amitié, la sensualité, etc., réalisées pendant des époques ultérieures. Son approche inclut trois principaux éléments. Le premier, reliant l’Eros et la Cité, cherchant à connaitre la structuration de l’amour dans une société hautement politique. Le deuxième, rapportant l’idée que chaque civilisation développe sa propre valeur concernant la beauté, la sexualité, la corporéité. Les idéologies dominantes ont marqué la réalité humaine non seulement spirituellement mais aussi le corps et la sensibilité corporelle de l’être humain. En troisième lieu, l’ouvrage tient à mettre en avant l’idée que les débats postmodernes sur le genre, l’orientation sexuelle, les rapports homme-femme, etc., ont en effet une origine très ancienne datant au moins l’Antiquité grecque. Selon l’auteur, le concept de l’Eros a préparé la transition culturelle fondamentale allant d’une société polythéiste vers une conception monothéiste. L’ouvrage essaye aussi d’élaborer de nouvelles hypothèses relatives aux célèbres accusations requises contre Socrate : Etaient-elles fondées ou pas ? L’apologie de Socrate, une pièce maitresse de la rhétorique, est-elle plutôt un acte d’établissement de la vérité ou une pure technique de persuasion ? L’ouvrage cherche aussi à établir des similitudes entre le diner où Socrate couvrait de ses éclaircissements les consciences de ses suiveurs et la Cène où Jésus, a peu près quatre siècles plus tard, durant le dernier repas, prêchait sa confession aux apôtres.
Grésillon Étienne, Gruet Brice et Sajaloli Bertrand, « (Re)sacraliser la nature, un levier pour considérer le vivant ? », Annales de géographie, no 756‑757, 3 juin 2024, p. 175. URL : https://shs.hal.science/halshs-04603447.
Harnay Sophie, Manseri Riyad et Rebérioux Antoine, « Labor empowerment in corporate boards: The devil is in the details », Industrial Relations: A Journal of Economy and Society, 5 avril 2024, irel.12363. URL : https://hal.science/LADYSS/hal-04598755v1.
Ngô Charlotte, Bonsang-Kitzis Hélène, Charreire Hélène, Bochaton Audrey, Conti Benoît, Baffert Sandrine, Beauvais Adrien, Arnoux Armelle, Lécuru Fabrice et Desprès Caroline, « Impact de la précarité sur la prise en charge du cancer du sein en Île-de-France : résultats de l’étude DESSEIN », Bulletin du Cancer, online first vol., 2024, 11 p. URL : https://hal.inrae.fr/hal-04619974.
Tarabon Simon, Godet Claire, Vuidel Gilles, Eggert Christophe, Bailleul Marion, Miaud Claude et Clauzel Céline, « Turquoise infrastructure: Assessing the impacts of global change on multi-habitat connectivity from a landscape management perspective », Landscape and Urban Planning, vol. 245, 2024, p. 105016. URL : https://u-paris.hal.science/hal-04599324.
Le Saout Didier, « Le lien nationalitaire à l’épreuve de la protestation à distance en contexte migratoire français », in Dans Abdennacer El Ibrahimi, Bernier Bernard (dir.), L’État moderne entre domination et résistance, [s.l.] : Département d’anthropologie, Université de Montréal, Editions@anthro, Editions JFD, 2024, p. 193‑231. URL : https://hal.science/hal-04609628.
Directeur de publication : Thomas Lamarche
Coordinatrice de rédaction : Myriam Djedi
Rédactrices : Myriam Djedi et Bénédicte MacGregor