Mélanie Antin

Université Paris-Cité
École doctorale Sciences des sociétés (ED 624)
Année de première inscription : 2020/21
Année de soutenance prévue : 2024

Anthropologie et sociologie

Master d’origine : Etudes Européennes et internationales, spécialité études Latino-américaines
Directeur de thèse : Igor BABOU

THÈMES DE RECHERCHE DÉVELOPPÉS

 

    • Globalisation financière
    • Politiques monétaires
    • Crises financières
    • Réglementation bancaire

 

MOTS-CLÉS

Agroécologie, souveraineté alimentaire, genre, care, extractivisme, potager, Chili, mapuche

TITRE DE LA THÈSE

Du potager au territoire : frictions autour de la souveraineté alimentaire au Chili.

Ethnographie de femmes rurales et mapuche face à l’agro-extractivisme

RÉSUMÉ DE LA THÈSE




Ma thèse explore la politisation de femmes rurales et mapuche autour de la souveraineté alimentaire. Cette thèse examine le contexte extractiviste chilien et ses impacts différenciés sur les territoires mapuche, en adoptant une perspective de genre. Je souhaite mettre en lumière le rôle des femmes dans les processus de défense territoriale mapuche, à partir de pratiques resignifiées de care socio-environnemental.





Cette recherche a pour but de rendre visibles les pratiques des femmes mapuche autour du potager, non seulement comme espace de production alimentaire, mais aussi comme lieu de soin, de transmission et de reproduction de la vie mapuche. À travers ces pratiques, elles tissent des relations intimes avec le vivant (visible/non visible) et affirment des formes de résistance ancrées dans une écologie du quotidien. L’usage d’un herbier sens-ible permet de rendre compte de cette poétique du potager. Cette recherche révèle aussi les conditions et modalités d’engagement politique de ces femmes et leurs motivations à « sortir du potager » pour s’engager dans des dynamiques collectives.





Ces résistances locales s’inscrivent dans des luttes plus larges pour la souveraineté alimentaire, où l’agroécologie féministe devient un outil politique pour contester les logiques extractivistes et affirmer un rôle genré dans les mobilisations paysannes. La thèse met en évidence les frictions entre différentes représentations de la souveraineté alimentaire et du féminisme paysan, entre initiatives locales et cadres portés par des organisations nationales dans lesquelles les femmes naviguent. Enfin, elle interroge la manière dont les femmes rurales et mapuche contribuent à redéfinir les termes du débat sur la souveraineté alimentaire, à négocier une place dans les lutte mapuche depuis ces cadres et, enfin,  à infléchir des transformations politiques en leur faveur.