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CAP-BIOTER – Capabilité territoriale, biomasse et transition énergétique : l’écologie territoriale appliquée aux réserves de biosphère

Financé par : ADEME

Date de début de projet : Janvier 2016
Date de fin de projet : Janvier 2019

CAP-BIOTER

Membres du Ladyss impliqués
Pierre Pech , Laurent Simon

Participants du projet extérieurs au laboratoire

Nicolas Buclet, Juliette Cerceau, Philippe Chiffolleau, Catherine Cibien, Anna Echassoux, Stephan Garnier, Sophie Giraud, Raphaël Mathevet, Aline Salvaudon

Partenaires

Université Grenoble Alpes, Université Paris 1, UMR5175-CNRS Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive, Réseau MAB France, Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, Parc Naturel Régional du Luberon – Réserve de biosphère Luberon-Lure

Résumé du projet

« En France, l’Unesco a désigné 14 sites comme réserves de biosphère (RB) pour expérimenter des dynamiques durables de connexion locale entre préservation du patrimoine écologique, développement des sociétés humaines et utilisation des ressources. Dans un contexte où les politiques européennes et nationales accordent une place significative à la biomasse pour la transition socioécologique des territoires, les RB ont tendance à être identifiées comme des réservoirs de biomasse ( brute ou transformée) dans lesquels coexistent deux stratégies de valorisation énergétique de la biomasse : décentralisation des approvisionnements et multiplication des unités de valorisation, d’une part, centralisation des approvisionnements autour d’une unité de valorisation, d’autre part.

Les RB offrent ainsi des cas d’études pertinents pour évaluer la « capabilité » des territoires à prendre en main leur destin socioécologique. Face aux enjeux globaux et aux choix politiques nationaux en matière de transition énergétique, de quelles ressources et de quels moyens les acteurs locaux disposent-ils pour mettre en œuvre leur propre stratégie territoriale en cohérence avec leur environnement ? A travers cette question de recherche, ce projet s’inscrit ainsi dans la construction des stratégies à l’échelle des territoires visant à mettre en œuvre la transition écologique.

En mobilisant une équipe de recherche pluridisciplinaire (géographie, économie, sociologie, urbanisme et aménagement de l’espace, écologie) associée sur les territoires d’études à des agronomes et naturalistes, cette problématique sera abordée du point de vue de l’écologie territoriale, champ disciplinaire émergent qui étudie les interactions socioécologiques au sein d’un espace géographique localisé. Les méthodes de l’écologie territoriale seront déclinées sur 3 territoires partenaires confrontés à des choix structurants en matière de gestion de la biomasse : les RB du Luberon Lure, des Cévennes et de Fontainebleau Gâtinais. Cette expérimentation poursuivra 3 objectifs : 1/ étudier les RB comme système territorial où interagissent des sous-systèmes en vue de révéler les processus de création de richesses territoriales (physiques, environnementales, économiques, sociales et culturelles) ; 2/ considérer d’un point de vue prospectif, les scénarii d’évolution de mobilisation de la biomasse du point de vue de la cohérence, de la résilience et de la capabilité territoriales ; 3/ consolider les méthodes d’écologie territoriale par une meilleure prise en compte de l’environnement et de l’expertise à dires d’acteurs.

A l’interface entre sciences du territoire et théorie des systèmes socioécologiques, une même méthodologie sera déclinée sur chaque territoire. La collecte de données disponibles suivi de la conduite d’entretiens permettra de recueillir l’expertise locale sur la diversité et la qualité de la ressource biomasse, les freins à sa mobilisation, la diversité des usages, la place et le rôle joué par la biomasse dans le système territorial, le positionnement des acteurs face à cette ressource, les interactions que les acteurs établissent entre biomasse et biodiversité, biomasse et paysage, biomasse et développement économique, etc. Les acteurs seront également interpellés sur les scénarii d’évolution de mobilisation de la ressource biomasse.

A partir de ces entretiens, le fonctionnement du système territorial sera modélisé par le métabolisme socioécologique des sous-systèmes productifs et géographiques et la mise en évidence des interactions et rétroactions entre sous-systèmes. Cette modélisation sera complétée par l’analyse des jeux d’acteurs et des controverses autour des projets relatifs à la mobilisation de la biomasse ainsi qu’une mise en perspective historique de la trajectoire socioécologique du territoire depuis le 19e siècle. L’analyse permettra de formuler différents scénarii prospectifs quant à l’évolution de la mobilisation de la ressource biomasse et ses effets sur le fonctionnement du système territorial. Des recommandations seront formulées à destination des structures gestionnaires des RB quant à la stratégie territoriale, à partir de l’analyse de la capacité des acteurs locaux à se saisir de leurs ressources naturelles et sociales pour prendre en main leur destin socioécologique.

Outre une contribution significative à la consolidation de l’écologie territoriale, la comparaison de ces différentes opportunités stratégiques pour accompagner la transition socioécologique des RB permettra de s’assurer d’une adaptation de cette approche à différents contextes, et donc de sa réplicabilité à d’autres territoires. » (Site de l’ADEME)

 

Mots-clés

évolution des paysages, consommation de bois-énergie, transition énergétique, Réserves de biosphère

 

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