Séminaire de l’Atelier 1 – Modèles alternatifs d’entreprises et d’organisations – avec Jérémie Bastien (Regards – URCA) et Thomas Lamarche (Ladyss – UPCité) sur leur projet d’ouvrage « Mésoéconomie : d’une histoire conflictuelle à une méthode d’analyse globalisante des systèmes productifs »

Jeudi 14 novembre 2024 de 14h15 à 16h15, Université Paris Cité, bâtiment Halle aux Farines, salle 275F

 

Mésoéconomie : d’une histoire conflictuelle à une méthode d’analyse globalisante des systèmes productifs

Jérémie BASTIEN, Université de Reims Champagne-Ardenne et Thomas LAMARCHE, Université Paris Cité

 

Résumé de leur présentation

Les approches méso sont plurielles. Elles partagent néanmoins toutes un rejet du réductionnisme microéconomique qui émane des approches standard, ces dernières étant de ce fait incapables d’étudier les dynamiques productives réelles. Elles se distinguent aussi des approches macroéconomiques qui, en cherchant les faits stylisés saillants, perdent de vue les processus de différenciation permanents et tout un ensemble de situations atypiques ou qualifiées de marginales. En se nourrissant de l’économie institutionnaliste, d’autres disciplines (sociologie, géographie, etc.) mais aussi les unes des autres, les approches méso cumulent aujourd’hui un cadre théorique et une méthode d’analyse qui fournissent les clés de lecture et de compréhension des systèmes productifs à des échelles mésoéconomiques. Si cela rediscute le contenu d’une économie industrielle historiquement trop normative et impuissante face aux transformations contemporaines successives des systèmes productifs, l’immersion grandissante de la mésoéoconomie dans l’économie institutionnaliste et dans les Sciences économiques plus globalement questionne ses frontières en remettant en cause le découpage classique micro-macro. Le méso deviendrait alors l’échelle pertinente d’analyse, tant pour comprendre des dynamiques individuelles que des dynamiques globales. Les approches méso doivent cependant relever un certain nombre de défis, tenant en particulier à une clarification de certains concepts et au perfectionnement de leur méthode d’analyse.

Mais traiter du milieu, pour analyser de ce que la logique économiste mettrait entre micro et macro, résonne avec une autre acception de la notion de milieu, celle des écologues, des géographes notamment, pour qualifier l’ensemble des conditions où vivent les animaux et les végétaux (et aussi les humains). L’apport de la mésologie comme science du milieu nous éclaire sur les liens entre les vivants et les milieux, dans une acception qui n’est pas seulement dans un jeu sémantique entre mésoéconomie et mésologie, mais permet de travailler une science du milieu pour ces espaces méso qui sont au milieu des représentations des mondes économiques et sociaux.

 

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Mercredi 12 mars 2025 de 14h30 à 17h30, Université Paris 8, Maison de la Recherche, salle MR105